Philippe
Kaeppelin est né au Puy-en-Velay en 1918 d'une famille d'origine alsacienne
arrivée dans cette ville en 1870. Après des études aux Beaux-Arts de Paris, il
apprend à tailler la pierre avec Henri Charlier dans l'église de La Bourboule.
Il fait la connaissance d'Henri Pourrat. Marié en 1946, il s'installe à Paris
en 1951. Les Kaeppelin fréquentent les Vialatte. Habitant à Vanves, ils
reviennent fréquemment au Puy, dans un hôtel du XVIIIe siècle qu'ils ont
restauré.
C’est
avant tout un artiste de l'art sacré. Taillant, sculptant la pierre, le marbre,
les métaux, (plomb doré, laiton oxydé, étain, or), il fait naître de ses mains
des autels, des Christs, des tabernacles, des croix. Philippe Kaeppelin a un
souci extrême de l'environnement. Il construit des maquettes et proportionne
ses sculptures au volume architectural du bâtiment qui les abrite, adaptant son
art à la fonction de l'œuvre : ici au culte et à la prière.
Des
bâtiments publics et des monuments portent aussi son empreinte. A tout cela
s'ajoute un beau talent de peintre et de graveur. Aquarelles, collages,
monotypes. Des oiseaux fantastiques, pour notre plaisir, en ont rejoint
d'autres, découpés ou fondus, en laiton ou en bronze, qui trouvent place à côté
du « Taureau à vapeur » ou du Hareng buffle » qui peuplent le Bestiaire
fantastique.
C'est
dans ce domaine que la collaboration Vialatte-Kaeppelin fut particulièrement
féconde. Sans abandonner les cathédrales, car il est un des maîtres de l'Art
Sacré contemporain en France et à l'étranger, Kaeppelin reste attaché à cette
facette insolite de son œuvre.
A VOIR : Clermont-Ferrand, Le
Puy en Velay (Cathédrales) Paris (Notre-Dame, St Germain l’Auxerrois, La
Trinité), Brest, Caen, Rouen, Reims, Rouen, Versailles… Paris, Colmar
(Monuments de Lattre)